La chaudière à condensation, est-ce la bonne solution pour vous ?

Le chauffage représente entre 60 à 75% de la facture d’énergie d’une grande partie des foyers. Selon l’Observatoire National de la Précarité Energétique (ONPE), plus de 5 millions de ménages en France ne parviennent pas à se chauffer correctement. Maison mal isolée, menuiseries de mauvaise facture, faible rendement du chauffage électrique, prix de l’énergie trop élevé, etc. Autant de raisons qui expliquent ce phénomène. Même s’il n’est pas toujours envisageable de se lancer dans les gros travaux d’isolation de son logement, il est possible de faire des économies d’énergie en changeant son chauffage. 

De nouveaux modes de chauffage domestique plus performants et économiques ont fait leur apparition ces dernières années, dont la chaudière à condensation. Sur les 500 000 chaudières achetées chaque année en France, la chaudière à condensation domine avec 60% des ventes. Mais devez-vous pour autant vous en équiper ? Quelles sont les aides financières ? On vous dit tout sur la chaudière à condensation pour vous aider à faire le bon choix. 

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Une chaudière à condensation, c’est quoi et comment ça fonctionne ?

On ne cesse de vous vanter les mérites d’une chaudière à condensation, mais vous ne comprenez pas concrètement son intérêt ? La suite devrait vous en apprendre davantage. Pour bien comprendre le fonctionnement d’une chaudière à condensation, voyons d’abord celui d’une chaudière de type classique. 

La chaudière produit de la chaleur pour chauffer de l’eau qui circulera dans les radiateurs d’une maison. Dans le cas des modèles mixtes elle peut également chauffer l’eau chaude sanitaire (avec ou sans ballon d’eau). Regardons ça de plus près :

  1. Un combustible (gaz, fioul ou des granulés de bois, selon le modèle de chaudière) est brûlé pour produire de la chaleur.
  2. Un liquide caloporteur (porteur de chaleur), de l’eau le plus souvent, circule à l’intérieur de la chaudière et va ainsi monter en température.
  3. Il est envoyé aux radiateurs par le circuit de raccordement et va les chauffer.
  4. En brûlant son combustible, la chaudière rejette de la fumée chaude à l’extérieur de la maison par une cheminée d’évacuation ou une ventouse.

C’est là que la chaudière à condensation tire son épingle du jeu. Au lieu de perdre les fumées issues de la combustion, la chaudière à condensation va les refroidir pour récupérer la chaleur avant de les rejeter. Ce miracle est dû au condensateur grâce auquel la chaudière à condensation consomme entre 15% et 25% de carburant de moins qu’une chaudière classique. 

Comme vous le voyez la chaudière à condensation haute performance est un investissement que vous ne regretterez pas ! 

Chauffer l’eau sanitaire avec une chaudière à condensation, c’est possible !

Une chaudière à condensation sert aussi à la production d’eau chaude sanitaire (ECS), elle est alors dite mixte ou double fonction. Comme pour toutes les chaudières, il existe deux types mode de fonctionnement : la chaudière instantanée, qui produit l’eau chaude à la demande, et la chaudière à accumulation, qui permet de stocker un volume d’eau chaude dans un ballon.

L’eau chaude instantanée

Les différents avantages du système instantané sont :

  • de l’eau chaude disponible sans limite de quantité ;
  • il nécessite moins de place, car il n’y a pas besoin d’avoir un ballon d’accumulation volumineux ;
  • un prix à l’achat moins élevé.

Mais, parce qu’il y a toujours un “mais”, ce modèle présente aussi quelques inconvénients :

  • le débit d’eau chaude est limité : de 11 à 14 litres par minute en moyenne ;
  • en cas de tirages multiples, le débit sera réduit et la température de l’eau fournie sera moins chaude ;
  • ce système nécessite un sur-dimensionnement de la puissance de la chaudière ;
  • le brûleur est plus souvent sollicité, pouvant provoquant une usure précoce.

L’eau chaude par ballon accumulateur 

Les différents avantages du système à accumulation sont :

  • de l’eau chaude à température constante et en grande quantité, peu importe le débit et même en cas de tirages simultanés ;
  • un débit d’eau régulier, peu importe la demande ;
  • des économies d’énergie proportionnelles au nombre de personnes au sein du logement ;
  • un système plus silencieux et une longévité améliorée.

Quelques inconvénients cependant :

  • une montée en température plus longue ;
  • une quantité d’eau chaude disponible limitée au volume du ballon ;
  • un encombrement plus important ;
  • un coût d’acquisition et des frais d’installation plus élevés.

Les avantages d’une chaudière à condensation

Si la chaudière à condensation domine aujourd’hui le marché des ventes de chaudières en France, ce n’est pas sans raison. Voici les avantages de la chaudière à condensation.

La chaudière à condensation est plus économique et écologique

Sans trop rentrer dans le jargon de chauffagiste, disons simplement que son efficacité (rendement) est de l’ordre de 100 à 110% contre 90% pour une chaudière de type classique.  Elle consomme jusqu’à 25% de combustible en moins qu’une chaudière classique, et ce pour un même niveau de confort. De plus, les émissions de gaz à effet de serre sont réduites puisque l’air rejeté à l’extérieur est froid.

La chaudière à condensation répond aux normes en vigueur

Contrairement aux idées reçues, la réforme de la directive Ecodesign de 2016 ne rend pas obligatoire l’achat d’une chaudière à condensation. En revanche, toute personne s’équipant d’une nouvelle chaudière a pour obligation d’acheter un matériel dont le rendement est égal ou supérieur à  86%. Cependant, aujourd’hui, seuls les chaudières à condensation et certains modèles basse température permettent de respecter cette obligation. 

La chaudière à condensation donne droit à des aides financières

Des aides financières ont été mises en place afin de vous aider dans vos travaux de rénovation énergétique. Et vous savez quoi ? Avec une chaudière à condensation, vous y avez droit ! 

  • La prime de conversion vous permet de bénéficier d’une prime de 600 à 1200 euros (selon vos revenus) pour le remplacement de votre ancienne chaudière gaz ou fioul.
  • Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) vous permet de déduire une partie de vos dépenses liées à l’achat et l’installation d’une chaudière à condensation gaz de vos impôts. Selon la nature des travaux de rénovation énergétique, le crédit d’impôt peut aller jusqu’à 4000 euros TTC.
  • La prime énergie pour les propriétaires et locataires d’un logement de plus deux ans et aux ressources modestes. 
  • L’éco-prêt à taux zéro vous permet d’amortir le prix d’achat d’une chaudière à condensation gaz sur plusieurs années et sans intérêt. 
  • La TVA à taux réduit à 5.5% (au lieu de 20%) vous permet d’alléger considérablement la facture. Et en plus, vous n’avez aucune démarche à faire ! C’est le professionnel qui vous vend la chaudière et procède à son installation qui s’en charge.
  • Une subvention de l’ANAH pour les logements de plus de 15 ans. Elle est soumise des conditions de revenu (jusqu’à 50% du prix de l’installation peuvent être financés pour les personnes ayant moins de 10 000 euros de revenus annuels).

Pour bénéficier de ces aides, la chaudière à condensation gaz doit être installée par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Faut-il installer une chaudière à condensation ?

Il est facile d’être séduit par l’économie d’énergie générée par une chaudière à condensation. Mais pour autant, devez-vous en installer une ? Pour répondre à cette question, voici quelques pistes de réflexion.

Vos besoins

Choisir le mode de chauffage adapté à votre logement dépend avant tout de vos besoins et de la conception de votre maison. 

  • Dans quelle région habitez-vous ? Les hivers y sont-ils rudes ?
  • Votre logement, est -il récent avec une isolation à haute performance, type maison basse consommation ? 
  • Est-ce réellement votre mode de chauffage qui n’est pas performant ou l’isolation de votre maison ?

Arrivé à ce stade de réflexion, vous devriez avoir une idée plus claire sur vos besoins de chauffage ou des éléments à revoir dans votre logement. Car certes, en optant pour une chaudière à condensation, vous réduirez votre facture d’énergie, mais si votre isolation ne suit pas, rien ne vous garantit de parvenir à maintenir une température correcte dans votre maison.

La configuration de votre logement

Une chaudière à condensation peut être installée dans tout type de logement, y compris en appartement, mais assurez-vous d’avoir la place nécessaire pour un tel équipement. Une chaudière à condensation gaz (avec système d’ECS) fait, plus ou moins, la taille d’un réfrigérateur et doit être installée dans une pièce ventilée avec un raccordement au circuit des eaux usées pour le rejet des condensats. Une buanderie ou un sellier conviendrait tout à fait. Notez qu’une chaudière à condensation sans système d’ECS  permet une pose murale et donc un gain de place.

Hormis si votre maison est raccordée au réseau de gaz de ville, l’installation d’une chaudière à condensation implique également d’avoir une citerne de gaz.

Enfin, votre logement doit impérativement être équipé d’un système de chauffage central, c’est-à -dire d’un circuit de tuyaux reliant l’ensemble de vos radiateurs à la chaudière. Ce n’est pas le cas ? Oubliez l’installation d’une chaudière à condensation, d’autres solutions existent, comme la pompe à chaleur air-air.

Chaudière murale ou au sol ?

A l’occasion d’un projet d’installation d’une nouvelle chaudière, vous devez vous poser plusieurs questions. Quel combustible ? Quelle technologie mais également : murale ou au sol ?

La réponse aux première questions est très simple : la chaudière à gaz à condensation s’impose ! Le fioul étant peu écologique, moins économique et voué à disparaître. Par ailleurs la technologie classique ne tient plus la distance par rapport à celle des nouvelles générations de chaudières à condensation comme nous vous l’avons vu précédemment.

Voyons ensemble les principales caractéristiques des deux types de pose.

La chaudière murale 

La chaudière mural est la solution privilégiée pour les appartements ou les maisons de taille moyenne.

  • Elle offre un encombrement limité. Un placard ou un coin dans un pièce suffira ;
  • Petite mais costaud ! Bien que de taille réduite, la performance énergétique d’une chaudière murale est toute aussi bonne que sa grande sœur au sol ;
  • Attention cependant : le volume d’eau chaude sanitaire chauffée est souvent inférieur à la version au sol ;
  • Un budget optimisé avec le meilleur rapport qualité-prix.

La chaudière au sol 

C’est le choix préféré des propriétaires de maison individuelle. 

  • La chaudière au sol est de taille volumineuse et elle est généralement installée dans une pièce dédiée ;
  • Elle autorise des puissances plus élevées dépassant au besoin les 30 kW ;
  • Elle permet l’équipement d’un ballon d’accumulation de grand volume jusqu’à 300 litres ;
  • Sa durée de vie est généralement plus longue. Elle peut vous accompagner jusqu’à plus de 25 ans à condition d’un entretien régulier.
  • Pour toutes ces raisons, son prix est souvent supérieur à celui d’une chaudière murale.

 

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L’installation d’une chaudière à condensation : quels coûts ?

L’achat d’une chaudière à condensation représente un coût non négligeable. Il faut compter entre 3000 et 8000 euros pour un modèle gaz selon la présence ou non d’un système d’ECS. 

L’installation de la chaudière à condensation gaz doit être effectuée par un professionnel agrée “professionnel gaz”. Le prix dépend de votre installation actuelle et de la nature des travaux à réaliser (installation ou remplacement d’une chaudière, système d’ECS, modèle avec cheminée d’évacuation ou à ventouse, etc.) et des tarifs appliqués par le chauffagiste. Le mieux est de faire établir des devis pour avoir une idée précise du coût. La pose d’une chaudière à condensation gaz se situe entre 1000 et 2000 euros.

L’entretien annuel d’une chaudière  à condensation gaz et réalisé par un professionnel est une obligation légale. Même si aucune sanction n’est prévue par la loi en cas de non-respect, l’assureur peut refuser de couvrir les dommages en cas d’accident. Le prix de l’entretien varie entre 100 et 200 euros selon l’installation et le nombre d’équipements.

Les aides financières disponibles pour la chaudière condensation

Parmi les chaudières à condensation, seule la chaudière gaz à très haute performance énergétique (THPE) plus communément appelée chaudière gaz à condensation, est éligible aux aides de l’Etat. Les aides sont assez nombreuses mais moins importantes que pour la pompe à chaleur air-eau.

Parmi les aides disponibles nous retrouvons :

  • Ma Prime Renov (le CITE n’est pas éligible)
  • La Prime Energie et la Prime “Coup de Pouce Chauffage” 
  • L’éco-prêt à taux zéro
  • La TVA à taux réduit
  • Le Chèque Energie

Les critères d’éligibilité sont les mêmes que pour toute autre équipement visant à faire baisser la consommation énergétique, à savoir :

  • Etre propriétaire occupant de son logement.
  • Faire ses travaux dans son habitation principale, celui-ci doit être achevé depuis plus de 2 ans.
  • Faire réaliser ses travaux par un artisan RGE (« Reconnu Garant de l’Envrionnement »).

De plus, des critères de performances après travaux doivent être atteints  : l’efficacité énergétique saisonnière doit être supérieure ou égale à 92 %.

Enfin, sachez que le plafond du coût des travaux éligibles aux aides est de 4 000 euros pour la chaudière THPE (équipement + pose).

 

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