L’isolation de votre maison est primordiale. Elle vous assure un confort optimal tout au long de l’année et vous garantit de faire des économies d’énergies en réduisant votre facture de chauffage. Encore faut-il que votre projet soit conçu de manière efficace pour un maximum de confort et d’économies. Pour vous aider à faire le point et établir votre plan d’attaque, voici nos conseils pour réussir votre projet d’isolation.
Les 3 étapes à respecter pour un projet d’isolation réussi
Un projet d’isolation ça se réfléchit. Pourquoi voulez-vous améliorer l’isolation de votre logement ? Quels sont les travaux que vous souhaitez mener ? Comment adresser la problématique de la ventilation et de l’étanchéité de l’air ? Enfin comment définir le budget nécessaire et s’assurer du meilleur retour sur investissement ? Toutes ces questions s’inscrivent dans une démarche globale d’un projet de rénovation énergétique qui peut être décomposé comme suit :
- étape 1 : bien définir les objectifs de votre projet d’isolation tant sur le plan de la performance thermique que du confort ;
- étape 2 : identifier le périmètre technique de votre projet d’isolation : quel travaux d’isolation à prioriser (toits, combles, murs intérieurs ou extérieurs etc.), choix de l’isolant (naturel, minéral etc.) ; comment s’assurer d’une qualité d’air optimale ?
- étape 3 : estimer le budget nécessaire, les économies d’énergie à atteindre et identifier les sources de financement disponibles (aides de l’Etat)
Définissez vos objectifs de confort et d’économies d’énergie
Bien souvent un projet d’isolation commence par un sentiment d’insatisfaction. J’en ai assez de ces courants d’air… Les pièces de l’étage sont irrespirables l’été… J’ai de la condensation sur les murs et la peinture s’écaille… Ma facture a encore augmenté de 20% cette année… C’est décidé il faut agir ! Mais comment ? Suivez les étapes ci-après pour bien définir vos objectifs de confort et d’économies d’énergie.
Commencer tout d’abord par lister toutes les sources d’inconfort et d’insatisfaction que vous aimeriez idéalement adresser. Cela peut-être lié au confort thermique, acoustique, à votre consommation énergétique ou bien à la qualité de l’air de votre maison etc. Cela va vous permettre d’avoir une vision globale des changements à opérer et vous permettra de faire les bons choix sur les travaux à mener.
Il est important aussi de s’informer sur la réglementation thermique existante et les normes en vigueur. En effet, l’Etat a défini des règles fixant un certain niveau de performance thermique à atteindre dans les constructions neuves comme rénovées. C’est ce qu’on appelle les RT (Réglementation Thermique) la dernière en vigueur est la RT2012 qui va être remplacée cette année par la RT2020. LIEN ADEME.
Par ailleurs, avant de procéder à des travaux énergétiques il est conseillé de faire réaliser un bilan énergétique. Il vous fournira la carte des déperditions thermique de votre logement ainsi que toutes les solutions d’isolation pour y remédier. Il ne faut pas confondre le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) imposé par la loi depuis 2011 pour toute transaction immobilière avec le bilan énergétique (non obligatoire). Le premier vous fournit une étiquette énergie de votre logement, l’autre un bilan thermique.
Identifiez les travaux à réaliser
Ça y est vous avez les idées claires sur vos objectifs de confort et d’économies d’énergie. Grâce à l’audit énergétique vous avez identifié les forces et faiblesses de votre logement. Il est maintenant temps de passer à l’action. Mais par où commencer. Voyons cela ensemble.
Quoi isoler en priorité ?
Même si la meilleure approche est de réaliser une rénovation globale de son isolation en une seule fois, il est aussi possible d’échelonner ses travaux. Voici un aperçu des priorités :
- Isoler les combles et la toiture. L’air chaud va du bas vers le haut. C’est pour cette raison qu’il fait toujours plus chaud à l’étage qu’au RDC ! Il est donc impératif d’avoir une bonne isolation de son toit afin qu’il ne laisse pas s’échapper toute la chaleur. On considère entre 25 et 30% les pertes de chaleur dues aux combles et à la toiture. C’est donc le premier élément sur lequel il faut agir.
- En seconde position viennent les murs extérieurs, responsables de 1/4 des déperditions de chaleur. Isoler la façade de votre maison est donc une excellent idée pour assurer votre confort thermique. Mieux encore cela participe également à améliorer le confort acoustique.
- Contrairement à ce que l’on pense les fenêtres et les ouvrants (fenêtres, porte d’entrée, baie vitrée, etc.) ne représentent que 10 à 15% des pertes de chaleur. Cependant, changer ses fenêtres améliorent beaucoup le confort dans la maison, à la fois thermique, acoustique et au niveau de la luminosité. Pensez-y !
- Enfin, il reste un bouquet de travaux qui peuvent être utiles pour bien isoler sa maison même s’ils ne sont pas prioritaires : les planchers (en particulier les planchers bas situés au-dessus d’un sous-sol ou d’un garage) pour garder ses pieds au chaud. Mais également les ponts thermiques : ce sont les endroits dans la structure du bâtiment où se joignent les murs, les plafonds et les sols.
Quel isolant choisir ?
Le choix de l’isolant dans le cadre d’une rénovation énergétique n’est pas à prendre à la légère. Il existe pléthore de produits disponibles avec chacun ses techniques de mise en oeuvre particulières. Voici un certains nombre de critères pour vous aider à faire votre choix.
Les propriétés d’isolation sont un critère clé dans le choix d’un isolant. Ce dernier doit disposer d’une résistance thermique (noté R sur son étiquette) la plus élevée possible. R dépend de l’épaisseur et de la conductivité thermique (noté lambda λ). A épaisseur égale, plus lambda (λ) est faible plus le matériau est isolant. D’autres propriétés sont importantes comme le déphasage thermique (capacité d’un isolant à ralentir la pénétration de la chaleur extérieure) ou encore les performances phoniques de l’isolant.
Le rapport qualité-prix est également un critère important à prendre en considération. Au delà du prix au m² de l’isolant, il convient également de considérer sa facilité de pose (vrac, rouleaux ou panneaux) ainsi que sa longévité (résistance au tassement, à l’humidité et aux rongeurs).
Enfin, il convient de considérer l’impact sanitaire et environnemental dans le choix de son isolant. En effet, certains produits peuvent contenir des fibres irritantes pour la peau, les yeux ou les poumons. D’autres peuvent produire des gaz toxiques en cas d’incendie. Chaque type d’isolant vendu en France, qu’il soit minéral, synthétique ou naturel, respecte les réglementations environnementales en vigueur.
Pensez à la ventilation et l’étanchéité
Plus le logement est isolé et étanche à l’air plus il est important d’assurer le renouvellement de l’air par la ventilation. Dans un espace clos les polluants présents dans l’air (CO2, fumées, vapeur d’eau, odeurs etc.) ont tendance à s’accumuler. La ventilation va permettre l’évacuation de ces polluants en renouvelant l’air intérieur.
Il est donc impératif que le système de ventilation soit adapté et correctement dimensionné. Il existe 3 grands types de ventilation :
La ventilation naturelle : présente principalement dans les maisons anciennes, ce système est dépourvu de dispositif mécanique pour la circulation de l’air et son évacuation. Il a l’avantage d’être silencieux et de ne rien consommer en s’appuyant sur un principe physique simple : le tirage d’air naturel.
La ventilation mécanique contrôlé (VMC simple flux) : solution répandue depuis les années 70, le renouvellement d’air se fait grâce à un ventilateur qui crée un dépression depuis les bouches d’extraction des pièces d’eau en forçant l’air extérieur à entrer par les fenêtre et les ouvrants des pièces principales.
La VMC double flux : le fonctionnement de la VMC double flux est très proche de la VMC simple flux à la différence que cette VMC récupère la chaleur de l’air extrait pour chauffer l’air extérieur entrant et limitant ainsi les déperditions d’énergie.
Contrairement au neuf (dans la RT 2012), l’étanchéité à l’air n’est pas obligatoire en rénovation. Néanmoins votre isolation ne peut être efficace que si vous limitez les infiltrations d’air extérieur. Dans un projet de rénovation, vous ne pourrez probablement pas agir sur la structure même du bâtiment. Cependant, certains éléments peuvent être modifiés pour diminuer ces échanges d’air entre l’extérieur et l’intérieur du logement :
- Changer les menuiseries (portes et fenêtres), en favorisant le double voire triple vitrage.
- Si vous conservez les fenêtres, renouveler le joint sur les pourtours peut permettre de calfeutrer certaines fuites.
- Installer une membrane d’étanchéité à l’air dans les combles.
- Isoler les planchers afin de limiter au mieux les ponts thermiques.
Définissez votre budget et financez votre projet d’isolation
Il est déconseillé de se lancer seul dans un projet de rénovation de son isolation. Faites appel à un professionnel agrée RGE qui vous assistera sur l’ensemble des étapes du projet et qui répondra à toutes vos questions. N’hésitez pas à solliciter plusieurs artisans afin de pouvoir comparer plusieurs devis et juger la qualité de la démarche commerciale (écoute, réactivité, conseils etc.).
Il sera par ailleurs à même de vous aider dans toutes les démarches d’aides et de financement de vos travaux.
Les prix des travaux d’isolation
Les travaux sont généralement facturés au m², en moyenne il vous en coûtera entre 30 et 200 euros du m² en fonction du type d’isolation (toit, combles murs etc.), du choix du type d’isolant, de la surface à isoler et du coût de la main d’oeuvre.
Pour des travaux d’isolation d’intérieur le budget moyen est compris entre 30 et 100 euros du m². Cela comprend l’isolation de plancher, de cloison ou encore les combles.
En ce qui concerne les travaux d’isolation par l’extérieur le budget peut facilement varier de 90 et 200 euros le m².
Les aides financières pour les travaux d’isolation
Bonne nouvelle ! Si vous entreprenez des travaux d’isolation sachez que les aides sont nombreuses et leurs montants conséquents vous permettront de les financer en partie voir totalement.
Les travaux de rénovation thermiques sont éligibles aux aides suivantes :
- Ma Prime Renov ou le nouveau CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique) en fonction de ses revenus ;
- la Prime Energie ;
- l’aide Habiter Mieux Sérénité de l’ANAH (L’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat)
- l’éco-prêt à taux zéro ;
- la TVA réduite à 5,5 % ;
- les aides des collectivités locales et régionales le cas échéant.
Mais attention pour bénéficier de ces aides certains critères d’attribution sont à respecter :
- des critères techniques de performances après travaux : par exemple l’isolation des combles doit respecter un coefficient de résistance thermique R ≥ 6,0 m² kelvin par watt et celle des murs par l’extérieur un coefficient R ≥ 3,7 m² par watt ;
- le propriétaire doit présenter une seule facture pour la vente et l’installation et faire réaliser ses travaux par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ;
- les logements concernés sont l’habitation principale que ce soit une maison individuelle ou un appartement et celui-ci doit être achevé depuis plus de 2 ans ;
- les bénéficiaires sont les propriétaires occupants ;
- le niveau de ressources des ménages donnent droit à une éligibilité et à des montants d’aides plus importants.
Pensez à vous renseigner avant de commencer vos travaux : certaines aides ne pourront vous être attribuées que si vous vous inscrivez en amont des travaux, auprès des organismes d’Etat ou privés correspondants. Mieux que personne votre professionnel agrée RGE saura vous aider dans ces démarches parfois complexes et fastidieuses.
Les clés d’une isolation thermique réussie
Il n’existe pas de recette miracle pour réussir son projet d’isolation thermique. Par contre, suivre les deux conseils ci-dessous vous permettra de vous lancer dans un projet réfléchi tant sur le plan technique que sur le plan du confort de vie et des économies d’énergie.
Concevez votre projet d’isolation dans une démarche globale
Votre projet d’isolation intervient sans doute dans le cadre d’une démarche plus générale. Peut-être avez-vous envisagé d’autres travaux, comme le changement de vos fenêtres ou de votre chaudière ? Tous ces éléments sont à analyser ensemble. Ainsi, vous pourrez opter pour les équipements adaptés et les utiliser au mieux. Par exemple, une chaudière dont le rendement est trop important au vu de votre nouvelle isolation pourrait travailler par à-coup et vieillir prématurément.
Par ailleurs, sachez qu’il existe des aides qui encouragent la réalisation de bouquet de travaux de rénovation énergétique (Ma Prime Renov) . Cela permet de simplifier l’obtention des aides, d’encourager la réalisation des travaux en une seule fois et d’optimiser le budget de rénovation énergétique.
Faites appel à un professionnel
De l’étude des besoins, de la priorisation des travaux à mener jusqu’à leur mise en oeuvre, l’accompagnement d’un professionnel agréé RGE est indispensable à la réussite d’un projet de rénovation énergétique. Faites confiance à son expertise et à son expérience pour vous apporter les bonnes réponses et les bons conseils.
Les avantages de faire appel à un professionnel sont nombreux, comme le fait que :
- le professionnel pourra faire un diagnostic précis de vos besoins d’isolation et établir un devis adapté ;
- il pourra vous conseiller sur le périmètre des travaux à mener et sur le choix des matériaux d’isolation à privilégier ;
- de part sa certification RGE, vous pourrez bénéficier de certaines aides financières de l’Etat pour réaliser votre projet, car, en effet, une isolation réalisée par vos soins n’est pas éligible ;
- le professionnel dispose de tous les équipements nécessaires et assurances obligatoires ;
- vos travaux seront réalisés rapidement et dans les règles de l’art.
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